Beaucoup se demandent encore à quoi doit ressembler une Nymphe. Sans prendre en compte qu’il y a plusieurs types de Nymphes. Je dirais que ma race, les Hespérides, sont… D’apparence, plus normal. Mais les Nymphes ont toutes une apparence plutôt normale. Elles se comportent juste différemment. Comment sont les Hespérides ? Je dois dire que je n’ai encore jamais rencontré d’autres Nymphes de ma race. Je ne peux donc pas assurer avec conviction que mon physique s’applique à toutes les Hespérides. Alors viens la question de savoir comment moi, je suis.

Banale. Banale je dirais. J’ai 15 petites années, mais j’en fais moins à cause de mon visage encore un peu rond mais raffiné. Rond mais raffiné, cela signifie que j’ai encore le visage d’une petite fille, mais que ce visage commence à se transformer en celui d’une jeune fille. C’est un concept assez dur à cerner. Mais, les Hespérides vieillissent beaucoup plus lentement que les simples Humaines. Les premières années, nous nous développons naturellement, comme tout le monde. Mais il arrive un âge, différent selon l’Hespéride, où l’apparence ne suit pas l’âge. J’ai 15 ans, et pourtant j’en fais 12. C’est ainsi que je suis.

Allons plus en profondeur ! Ma peau est blanche, blanche laiteuse qui, sous la nuit éclairée d’une magnifique lune pleine, est aussi blanche – voir plus ! – que de la craie. Aussi blanche que la glace. Aussi douce, aussi brillante que la Lune. Mais, cela n’est vrai que la lune levée. Lors du jour, ma peau rosie quelque peu, mais n’en reste pas moins très claire. Et tout aussi douce. Comme la peau d’un poupon. Fragile, douce, délicate. J’aime ma peau, et j’en prends un soin maniaque ! Je suis dotée de grands yeux d’un bleus si profonds qu’il est difficile de ne pas s’y perdre, de ne pas y être aussi envouté que je l’ai été en contemplant la lune. Je tiens mes yeux de la Lune sûrement, voilà pourquoi ils sont si… Hypnotiques. Mais ce n’est pas un pouvoir, c’est juste une… Sensation. Quant au reste de mon visage, outre la forme encore ronde de l’enfance, mes traits sont fins, et mes cheveux noirs de jais, noirs comme une nuit sans lune. Aussi sombres que les Ténèbres elles-mêmes. Un physique banale qui ne l’est pas vraiment.

Saurez-vous me reconnaître ?

En apparence, j’ai l’air d’une petite fille banale, normale. Je suis calme, le plus souvent sereine. Calme et sereine me définissent le mieux dans l’allure que je donne. Il est pratiquement impossible de m’énerver. Je suis comme la Lune, si on veut. Mais, lorsque je suis en colère… Il veut mieux ne pas se trouver sur mon chemin. Qui suis-je à part ses trois traits de caractère ? Eh bien… Je suis le plus souvent en solitaire. Je n’aime guère aller vers les autres. Et les autres n’aiment guère aller vers moi. Ce sentiment que… Que je suis dangereuse, provoque la peur. Car oui, avec mon air toujours calme, mon visage toujours impassible, presque froid, mes yeux neutre… J’ai l’air dangereuse. Dangereuse et associable aussi. Deux traits de caractère… Qui me colle parfaitement à la peau.

En profondeur, cela donne quoi ? J’ai tendance à toujours tout analyser. Une situation. Une parole. J’analyse toutes les possibilités de significations, de fuites possibles, de dangers possibles. Cela peut se résumer à ceci : je suis très intelligente. Trop peut-être. De ce fait, je… Je ne ressens rien. Presque rien. Presque aucuns sentiments humain. Je ne ressens rien. Pas d’amour. Pas d’amitié. Pas de besoin d’être en contact avec d’autres personnes. Je ne ressens rien. A part un calme profond. Et la colère. La haine. Elle survient certes rarement, mais elle survient tout de même. Suis-je étrange ? Oui. Suis-je dangereuse ? A vous de me le dire. De mon avis, je suis dangereuse. Pour la simple et bonne raison qu’il est difficile de savoir à quoi je pense, et ce que j’ai l’intention de faire. Flippant non ?

Chut… Silence.

Il fait si sombre… Il fait si froid… Où suis-je ? Qui suis-je ? * Ouvre les yeux. * Ouvrir les yeux… Pourquoi faire ? Qu’est-ce que cela m’apportera… D’ouvrir les yeux ? Je ne saurais toujours pas qui je suis. Ni où je suis. Je suis sur un territoire inconnu. Sur une terre inconnue. Je ne sais même pas ce qui s’est passé. Ce qui va se passer. Ou encore, pourquoi… Pourquoi je suis là. Pourquoi je sens la terre, froide, dure sous mon corps. Pourquoi je sens l’herbe tendre chatouiller ma peau. Pourquoi je sens le vent caresser mon visage. Je ne sais rien. Même pas mon nom. Je ne sais rien… * Ouvre les yeux *

Une voix m’ordonne d’ouvrir les yeux. Cette voix est si douce… Si douce, affective. Si familière… Femme ou homme ? Je ne saurais le dire. J’avais à la fois l’impression que la voix provenait de mon esprit, et à la fois qu’elle provenait de mon entourage. Mais… Cette voix si autoritaire… Je ne pouvais me soustraire à son ordre. Ouvrir les yeux. Je me devais de le faire. Alors je le fis. Délicatement et lentement, j’ouvris mes paupières qui battirent quelque peu, gênaient par cette soudaine clarté. J’ouvris les yeux. Mes cils touchant ma peau. Mon regard tournait vers… Vers la lune. Mon regard était tourné vers la lune. Mon regard était captivé par cette lune. Douce perle ronde… Douce blancheur voluptés… Qu’elle était belle, cette lune !

* Lèves-toi. * Me lever ? Mais pourquoi ? J’étais si envoutée par cette lune… Je n’avais aucune envie de bouger. Je voulais rester ainsi pour toujours, à contempler cette perle magnifique, à la beauté brute inégalée. Même les petites étoiles tout autour ne pouvaient rivaliser avec la lune. C’était impossible. La lune était la suprême. Elle était la chef. La souveraine. Celle qui guidait les pas, les pensées, les cœurs de tout un chacun. Personne ne la voyait, et pourtant elle était là. Juste au dessus d’eux. A briller de mille feux. Tandis qu’ils réalisaient leur rêve. Sans savoir que sans elle… Jamais ils n’auraient réussit. Les amoureux en cavale. Les pensées des tourmentés. Les pas désespérés des innocents. Oh, je pourrais rester là, ainsi, sans me préoccuper plus de rien… Juste rester là à m’émerveiller de la lune.

* Lèves-toi. * La voix se fit imposante. Autoritaire. Inflexible. Je devais lui obéir. Je redoutais sa colère. Pourquoi donc ? Je ne savais même pas à qui appartenait cette voix. Mais je ne pouvais m’empêcher de la craindre… Comme si au fond, je savais qui elle était. Je la respectais. Je lui obéissais. Et elle me guidait. Alors, je sus qui me parlait. C’était… C’était la Lune. La Lune me parlait. Me guidait. Pourquoi avais-je l’intime conviction qu’elle ne peut parler qu’à moi et à ceux de ma race ? Qui étais-je ? Quelle était ma race ? Fronçant mes sourcils, je me pliais tout de même aux directives de la Lune. Je me levais. Tout aussi lentement et délicatement que j’ai ouvert les yeux. Je me suis dressée de toute ma hauteur et j’ai contemplé ce qui m’entourait. Une plaine. Une immense plaine où l’herbe dansait avec le vent, éclairé par la lumière bienfaitrice de la lune. J’étais toute aussi émerveillée que lorsque j’ai contemplé la lune. C’était magnifique… Peu de personne pouvait voir vraiment la beauté du monde. Mais… Qui étais-je ?

* Truth Borken… La vérité brisée. *

Truth Broken… C’est mon nom ? Oui. Je sentais que cela l’était. C’est mon nom. Je m’appelais Truth Broken, la vérité brisée. Pourquoi cette appellation ? Cela avait-il un rapport avec ce que je suis ?... Je fermais les yeux. Je sentais que je saurais bientôt… L’origine de mon nom. L’origine de mon être. Car j’étais née de la Lune. La Lune m’a crée. La Lune a fait de moi ce que je suis. Avec mes pouvoirs. Ma personnalité. Pourquoi ne me souvins-je pas de mon apprentissage ? Peut-être la Lune l’a-t-elle fait exprès. C’était une possibilité.

* Vas, Hespéride. Vas répandre ma Lumière. Vas, et ne t’arrêtes qu’une fois que tu as trouvé ta place. *

Tel un ordre impérial, je me suis mis en route. J’ai marché, j’ai traversé cette plaine, ainsi qu’une bonne partie de la forêt jusqu’à ce que le soleil ne se lève. Là, je me suis permis de m’arrêter. Le soleil avait cédé la place à la Lune. J’étais triste… Je voulais que seule la lune règne. Mais elle était obligée de cohabiter avec le soleil. Perfidie. Je n’aimais pas le soleil. Oh certes, il réchauffait ma peau. Mais il ne révélait pas la beauté de la nature. Il ne faisait qu’éclairer… Je n’aimais pas le soleil. Je ne l’aimais même pas du tout. Mais pourtant, je m’employais à le supporter. Reprenant ma marche, je regardais droit devant moi, fixant un point invisible, inflexible au tourment qui m’entoure.

Il se passa 4 nuits et quatre jours, avant que je ne l’atteigne. Cet endroit. Il m’attirait. Il m’envoutait. Telle la Lune. Mais il était aussi différent de la Lune. Plus brute. Moins lumineux. Moins accueillant aussi. Mais il m’attirait tout autant… Je savais ce que c’était. Je savais qui j’étais. Je savais ce que je devais faire. Moi, Truth Broken, Nymphe de la Lune et protectrice des vérités, je m’apprête à entrer dans cet endroit… Le pensionnat Hoshiyo !

• Empathie :
  Ressens les émotions des personnes qui l’entourent sans le faire exprès, c’est un pouvoir qu’elle ne contrôle pas du tout et ne marche qu’en présence d’émotion forte telle que l’amour et la haine.
  
  
• Renforcement :
  Peut renforcer les émotions des autres au point de les rendre fou, un pouvoir qu’elle n’utilise que très peu souvent, lorsqu’elle est en colère. Mais il lui arrive de le faire lorsqu’elle est calme pour créer du bien-être chez ses victimes sans les rendre fous.
  
  
• Secret word :
  Tout le monde a un secret, une terrible vérité. True peut la trouver, juste en parlant avec la personne, en étant en contact prolongée avec la personne. Elle peut trouver le Secret word, la vérité cachée. Et, une fois qu’elle la trouvait… Elle peut soit briser cette vérité – et donc la révéler aux autres – soit la garder, devenir la gardienne de ce secret. Car elle est la Gardienne des Vérités, et elle seule peut dire si la vérité mérite d’être protéger, ou non. Mettrez-vous a nue devant elle ? [Métaphore]